Sarkozy en Corse

Publié le par Marie-José RAYMOND-ROSSI

Bonjour la Corse, adieu Grenelle!  

 

 Quel était l’objectif de la petite balade en Corse du Président de la République et de ses valets. Qui mieux que notre petit Nicolas pour nous donner la réponse : « Ce Conseil des Ministre à Ajaccio est un symbole et la politique se fait aussi avec des symboles." Populisme ont le savait déjà !!! 

Tout est dans la symbolique, beau symbole effectivement après le battage médiatique du "Grenelle" de l’environnement, double symbole avec l'augmentation de 140% de son salaire le même jour ! Qui paie le coût exorbitant des symboles si chers à notre président dans un pays en cours de désindustrialisation, qui connaît 7 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, la paupérisation de plus en plus grande de notre jeunesse? Jusqu'à où ira l’indécence du petit Bonaparte ? 

Ce déplacement dans l’île n’a entraîné pour bon nombre d’habitants et d’élus de l’Ile que des  désagréments et beaucoup s’interrogent. 

- Déplacement onéreux tout d’abord car outre le déplacement et l’hébergement de la cour présidentielle, se sont 1 500 policiers et gendarmes qui ont été déployés. Un responsable de la sécurité à la préfecture de Haute-Corse assure n'avoir "jamais connu un dispositif de cette ampleur à l'occasion d'une visite ministérielle". C’est en effet, quinze unités mobiles de CRS et de gendarmes qui sont arrivées et qu’il a fallu loger en Corse, ainsi qu'une trentaine de motards, sans compter les équipes du RAID et du GIGN, unités d'élite chargées de la protection du chef de l'Etat. Il faut ajouter à ce dispositif impressionnant les quelques 1 800 policiers et gendarmes déjà en poste dans l’île. Ainsi, pour la Corse, tout a été multiplié. Rapporté aux 50 000 habitants d'Ajaccio, le nombre de forces de l'ordre présentes équivaut à un policier ou gendarme pour 35 habitants. Du jamais-vu. 

Je trouve personnellement qu’un tel déploiement de force de l’ordre est un manque de confiance, voire une insulte aux Corses car lors du premier conseil décentralisé à Strasbourg un tel dispositif n’avait pas été mis en place, seules deux ou trois unités mobiles en plus des forces de sécurité des deux départements avaient été mobilisées. La Corse est elle à ce point un territoire à haut risque, pourtant nous dit on elle fait partie de la République, alors pourquoi un traitement différent? Monsieur Sarkozy a-t-il peur des nationalistes ? 

- Après les belles annonces du Grenelle de l’environnement le déplacement en Corse à également un coût écologique car très polluant : 2 000 tonnes d'équivalent CO2 pour les rotations supplémentaires d'avions rendues nécessaires. 

Enfin ce déplacement a entraîné une paralysie de la ville d’ajaccio. Cet état de fait a été retracé avec humour dans un journal local dont voici un petit extrait « ROUTE FERMEE POUR LE JOGGING PRESIDENTIEL ! Comme à Paris, sous un ciel gris et pluvieux, le chef de l'Etat et le Premier Ministre ont fait leur jogging, hier en début de matinée, près de leur hôtel à Porticcio. Pour la circonstance, la circulation et le stationnement ont été interdits du rond-point de Benista au Maquis..."

En contre partie de tous ces désagréments on doit se demander quel est le bénéfice pour l’Île et ses habitants. 

A la lecture du discours de Sarkozy prononcé devant les élus de la collectivité territoriale on ne voit pas, mais peut être qu’il faut mieux chercher pour trouver le symbole. On reste un peu sur notre faim, rien de nouveau, rien de différents par rapport au déplacement de fin août. 28 ème déplacement dans l’île et rien à annoncer alors que l’île aurait besoin d’une aide importante à son développement économique. Si j’oubliais une grande nouvelle « Easy Jet en Corse », sûrement un symbole. 

Ce déplacement, alors que Sarkozy pense déjà au prochain vraisemblablement dans un département d’Outre – Mer, doit nous interroger sur l’utilité d’une telle initiative : Conseil des ministres ou "la croisière s'amuse"?

 

Publié dans coup de COLERE

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