Rocard, Kouchner, Allègre et Bayrou

Publié le par Marie-José RAYMOND-ROSSI

« On reconnaît un homme de droite à ce qu'il nie l'opposition entre droite et gauche." »

 Emile Alain (1868-1951)

 

 

  Lettre ouverte à des camarades socialistes ...  qui donnent une légitimité au vote BAYROU 

 

 Michel, Bernard et Claude vous avez tort de défendre une alliance avec Bayrou

 

Bayrou est une véritable supercherie politique car il construit sa démarche sur le ni droite ni gauche. Les français ont besoin de choix clairs dont ils ont été privés le 21 avril 2002.

 Je voudrais juste vous dire que voter BAYROU est une erreur, une erreur politique

 Ce personnage a toujours partagé le pouvoir avec la droite

 Cet homme qui aujourd’hui dit vouloir gouverner au centre

....c’est quoi le centre ? Le centre n’existe pas !

- Il a été ministre d’Edouard Balladur puis de Chirac de 1993 à 1997

- Il appartient à une formation politique – l’UDF – qui a voté tous les textes majeurs, et presque toutes les lois importantes proposées par L’UMP de Sarkozy. L’UDF, a voté tous les budgets des gouvernements de droite, les réformes de régression sociale: loi Perben, loi Fillon, loi Sarkozy

- Son engagement était clair et très explicite dès juin 2002 lorsqu’il indiquait « voter UMP ou UDF mais en tout cas pas pour le parti socialiste » et lorsqu’il rajoutait « il faudra entre l’UMP et l’UDF des relations suivies et une organisation de notre travail en commun sur la base d’un partenariat. Préparons le d’ores et déjà »

- Il dirige un parti dont tous les élus travaillent avec les élus UMP, dans les régions, les départements et les municipalités.

- Il a très souvent pris ses distances avec les principes de Laïcité, que ce soit en 1994 (loi Falloux), comme ministre de l’éducation nationale, ou encore plus récemment, en se prononçant contre la loi sur le port des signes religieux ostentatoires à l’école

- En 2006 le président de l’UDF a apporté son soutien à la liste du candidat Alain Juppé à la mairie de Bordeaux en août 2006.

- Il est le pur produit de la droite de Poher et de Giscard, pour moi UMP et UDF c’est du pareil au même et cela peut se vérifier dans les régions

- Au Parlement européen élu en 2004, l'UDF rejoint le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

- Sa formation politique l’UDF obtient des députés en passant des accords avec l’UMP

- Au second tour des régionales, les listes UMP et UDF ont fusionnées et dans les régions de gauche, UDF, ne gouverne pas avec le PS, elle fait partie de l’opposition et dans les régions de droite, elle fait partie de la majorité...L’ UDF a choisit son camp et son camp c’est la droit et non la gauche...et encore moins le centre car le centre n’existe pas  

- L’UDF, c’est  faire le choix du MEDEF au détriment des travailleurs 

Par vos prises de positions vous encouragez des électeurs de gauche à voter Bayrou, vous affaiblissez la campagne de Ségolène en laissant penser que le seul moyen de battre Sarkozy, est le vote BAYROU

Si vous étiez des camarades sincères, honnêtes, de vrais militants socialistes, de vrais cadres politiques vous ne tiriez pas ainsi sur votre propre camp

Je ne peux croire qu’il s’agisse d’un égarement car comme moi vous connaissez la véritable figure et parcours politique de Bayrou

Vos prises de positions sont guidées par une seule motivation « préférer la victoire de Bayrou à celle de Ségolène ROYAL »...

Alors soyez honnêtes, quittez le Parti socialiste, rejoignez l’UDF ...ou l’UMP

 Bien à vous ...

 

 

Pour mémoire je vous joins une interview de notre camarade EMMANUELLI

 Le Parti socialiste ne changera pas de ligne. Henri Emmanuelli, député PS, fustige un éventuel rapprochement avec l’UDF

 libération | 19.05.06 | Entretien par Jean-Dominique Merchet et Pascal Virot.

Faut-il s’allier avec l’UDF ? Au sein du PS, la question est posée. Bernard Kouchner comme le maire de Lyon, Gérard Collomb, y sont favorables, alors que Julien Dray, proche de Ségolène Royal, estime que « tout est ouvert », même si « à ce stade », ce n’était pas envisageable. Henri Emmanuelli, dirigeant du NPS, s’y oppose vivement.

Bayrou s’est dit prêt à « travailler avec des gens différents » de lui. Que lui répondez-vous ?

Ce discours ne m’a pas surpris. C’est la vieille tentation, récurrente, de la politique de « troisième force », c’est-à-dire l’alliance entre le centre gauche et le centre droit, laissant les extrêmes dans l’opposition. Elle a connu ses heures de gloire sous la IVe République. A l’époque, de grandes municipalités comme Marseille ou Toulouse ont été conquises par la SFIO grâce à cette formule. Cette tentation a toujours été plus ou moins présente dans ce qu’on appelle la deuxième gauche. Sa version moderne, que j’ai appelée le « social-libéralisme », s’en accommoderait sans doute aussi. Sur un autre plan, elle correspond à la tentation, elle aussi récurrente, du fameux « gouvernement d’union nationale ». Antérieurement, on retrouve le vieux rêve saint-simonien, du « ah, si ceux qui "savaient’’ se rassemblaient pour gouverner », prolongé par le « cercle de la raison » théorisé par Alain Minc. Pourtant, certains socialistes y pensent... Lors de son congrès d’Epinay, en 1971, le PS s’est inscrit en franche rupture avec cette ligne-là, au profit d’une stratégie de rassemblement de toute la gauche contre la droite, qui a débouché sur l’alternance de 1981. Depuis, le PS n’a pas changé de stratégie et lui doit toutes ses victoires. Il n’en changera pas car les socialistes qui prôneront cette ligne seront fortement combattus et, à mon avis, marginalisés. J’entends bien aujourd’hui le maire de Lyon et quelques autres voix, mais je les crois très minoritaires au PS comme dans l’électorat de gauche.

Pourquoi seront-ils marginalisés ?

D’abord parce que la logique majoritaire de la Ve République ­ et François Mitterrand l’avait compris ­ implique une union à droite et une autre à gauche. Mais surtout parce que, fondamentalement, la démocratie est un moteur à deux pistons : elle a besoin d’une majorité qui agit et d’une opposition qui conteste et qui contrôle. Bayrou se trompe quand il laisse miroiter le fait que le rassemblement de la gauche et de la droite permettrait davantage de transparence, de démocratie et d’efficacité : les antécédents ne l’ont pas démontré. Il serait incompréhensible pour les électeurs que le centre droit et le centre gauche s’affrontent devant eux durant les élections pour s’allier ensuite, par-dessus leur tête. Cela provoquerait davantage d’indifférence et, in fine, renforcerait les votes extrémistes.

Face à un système politique à bout de souffle, n’est-il pas naturel de chercher autre chose ?

Cette troisième voie conjuguerait absence de fond et combinaison politique. Une formule qui ne tiendrait plus compte du clivage progressistes/conservateurs aggraverait la crise du politique au lieu de la résorber. Je ne connais pas de voitures qui marchent sans un frein et un accélérateur. L’idée d’une telle alliance est finalement une idée conservatrice car elle vise à mettre l’accélérateur sous le contrôle du frein.

Pourtant, une expérience a été tentée, en 1988, avec gouvernement Rocard...

Il y eut une ouverture, en effet. Mais il y a eu un malentendu total entre François Mitterrand et Michel Rocard. Dans l’esprit du Premier ministre, l’ouverture était de transgresser les camps, comme le souhaite Bayrou, alors que pour François Mitterrand, il s’agissait de se renforcer, d’aller « chercher dans le camp d’en face » l’appoint qui nous était nécessaire. Et cela n’a pas été du tout concluant.

N’est-il pas possible de vous renforcer en débauchant Bayrou ?

Il n’est pas un supplétif : il croit à la troisième force. Son objectif, c’est l’alliance centre gauche/centre droit. Je le lui ai dit : « Moi présent, ça n’arrivera pas. » En tout cas, pas sans grave rupture

Publié dans coup de COLERE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
H
Aujourd'hui, tu l'écrirais 100% pareil ton article camarade ? Gagner le 6 mai serait mieux que témoigner non ?
Répondre
M
Aujourd'hui je l'écris de m^me et peut être encore plus sévère
H
Camarade, tu l'écris 100% pareil aujourd'hui ton article ou tu as changé comme notre candidate ? Gagner serait mieux que témoigner non ?
Répondre